Abbaye Royale de Fontevraud 49590 Fontevraud-l'Abbaye près de Saumur.
Région : Pays de Loire. Département : Maine et Loire
Tél. 02 91 51 73 52
Aux confins du Poitou, de l'Anjou et de la Touraine, Fontevraud est l'héritage d'une des plus vastes cités monastiques du Moyen-Âge. Classée Monument historique dès 1840 et, depuis l'an 2000, Patrimoine Mondial de l'Unesco avec l'ensemble du Val de Loire, l'Abbaye a été fondée il y a un millénaire - 1101 - par Robert d'Arbrissel (vers 1047+vers 1117), un prédicateur breton bretonnant de Rennes, excentrique et visionnaire.
L'Ordre est "double" (hommes et femmes) et ouvert aux personnes de toutes conditions sociales. Une "Cité idéale", un lieu d'exaltation de la foi, dédié à la prière et au travail dans l'abstinence, le silence et la pauvreté.
Dirigée par une Abbesse (36 Abbesses en 7 siècles) la Cité s'étire sur 13 ha dans une vallée verdoyante à quelques kilomètres de la Loire et abrite 4 prieurés :
Sainte-Marie pour les contemplatives, Sainte-Marie-Madeleine pour les soeurs converses, Saint-Lazare pour les soeurs qui soignent les lépreux et Saint-Jean de l'Habit pour les moines.
A partir de 1189 l'Abbaye devient nécropole royale. Dans l'Eglise abbatiale les gisants d'Aliénor d'Aquitaine (vers 1122 ou 1124+1204 Poitiers), de son époux Henri II Plantâgenet (1133 le Mans+1189 Chinon), de leur fils Richard Coeur de Lion (1157 Oxford+1199 Châlus), sont là pour nous rappeler ce glorieux passé.
Peu à peu, de l'ascèse originelle, l'Ordre glisse vers la vie mondaine. Au 17è s. on y joue Esther de Racine, sous le "règne" de l'Abbesse Louise-Françoise de Rochechouart (1704+1742), nommée par Louis XIV.
1792, 3 ans après la Révolution, la dernière Abbesse Julie-Gilette de Pardaillan d'Antin (1725+1797) est chassée de la Cité monastique.
Par décret napoléonien, en 1804, l'Abbaye est transformée en prison, la plus dure de France pouvant entasser 2000 prisonniers. En 39-45 une dizaine de résistants sont fusillés sur place.
1963, la prison est fermée. Commence le chantier de restauration à grande échelle.
1975, l'Abbaye ouvre ses portes au Public. Vers la même époque, Pierre et Denise Lévy, les Mécènes de l'Aube, parents de Martine Martine Cligman se préparent à signer la donation de leur fabuleuse collection qui constituera le Musée d'Art moderne de Troyes.
Plus de 40 ans après, le Vendredi 1er Septembre 2017, Martine et Léon Cligman offrent leur exceptionnelle collection à la France et créent le Musée d'Art moderne de Fontevraud.
Je crois au Destin. Les Dieux de l'Art ont fait capoter les tractations de Tours car Ils pensent que seule la Cité monastique de Fontevraud est digne d'accueillir avec respect ce geste de générosité extrême envers les générations futures.
Visiter la nouvelle et très belle page www.fontevraud.com cliquer
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Photo : g.à dte. Bruno Retailleau Président de région, Martine et Léon CLIGMAN, Nicole KLEIN Préfet des Pays de
Loire et de Loire Atlantique.
Arrière-plan, Huile de Robert DELAUNAY (1885+1941) " Femme au marché 1915 " une toile aussi importante que le NU de Madrid 1915 -"un chant de couleurs transparent, irisé, presque un arc-en-ciel "- .
La donation comprend dans un premier temps 600 oeuvres qui seront complétées par 300 autres. La Fannerie de l'Abbaye sera restaurée d'ici 2019 pour recevoir ce trésor inestimable.
La Fannerie; 1.200 m2, est le plus beau bâtiment de la Cour d'honneur à l'entrée. Ce sont en fait de vastes écuries que l'on construisit juste avant la Révolution, sans doute après 1785, destinées à recevoir l'équipage de plus en plus fastueux qui était au service de la dernière Abbesse, Julie-Gilette de Pardaillan d'Antin 1765/1792 née le 1er Octobre 1725, décédée en 1797. Arrière petite-fille de Madame de Montespan elle est aussi appelée Madame d'Epernon.
Ci-après la Fannerie dont la toiture est déjà entièrement restaurée. Ce sera le nouveau Musée d'Art moderne de Fontevraud, Monument historique protégé au même titre que les autres bâtiments de l'Abbaye royale.
Les donateurs prendront en charge 5 des 6 millions d'euros nécessaires pour restaurer l'intérieur.
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Je suis consternée de lire les papiers de quelques plumitifs ignares relayant à volonté certains propos tourangeaux qualifiant de "moyenne" cette donation. Il vaut mieux s'en moquer comme le font déjà les gargouilles de l'Abbaye.
Par exemple, certains se demandent qui est ce " Pougny " qui résonne comme leur Pouilly .....(non fuissé).
Ivan Albertovitch Pugni, né le 20 Février 1892 à Kuokkala (Grand Duché de Finlande, Empire russe) et mort à Paris le 26 Décembre 1956, est un peintre franco-russe. Il est le petit-fils du compositeur italien Cesare Pugni.
Il est de la veine de Vladimir Maïakovski (1893+1930, poète, dramaturge, acteur, peintre, affichiste, créateur du "futurisme") et de Kasimir Malévitch
(1878+1935, peintre, dessinateur, sculpteur, créateur du "suprématisme").
A Petrograd il organisa la première exposition futuriste intitulé " Tramway V".
En 1924 après son installation à Paris il francise son nom : Jean Pougny.
On peut admirer ses oeuvres au Musée d'Art Moderne de Paris et dans de prestigieuses collections privées.
Je ne l'ai pas connu de son vivant mais j'ai bien connu sa veuve Kseniya Boguslavskya, peintre et décoratrice (1892+1972). Quand je me trouve à Paris je continue de lui rendre visite au Cimetière Montparnasse où elle dort de son dernier sommeil.
MERCI, MERCI Monsieur et Madame CLIGMAN de révéler aux générations futures des artistes autres que l'éternel Leonardo et sa Mona Lisa si énigmatique.
Quoique....certains élus de Tours préfèrent James et sa MoneyPenny si sexy.
MERCI aussi d'avoir réveillé l'Opéra pour émerveiller petits et grands. Pour que jamais ne meurent les étés de grâce et de beauté et que reviennent toutes les saisons de la terre.
MERCI pour TOUT et TOUS.
De ce qu'une chose est éphémère
ce n'est pas une raison pour qu'elle soit vanité
Tout est éphémère
mais l'éphémère est quelquefois divin
Ernest Renan (Drames philosophiques)
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L'annonce de la Donation CLIGMAN accueillie à l'Abbaye Royale de Fontevraud a fait sauter les téléscripteurs du monde, de l'Amérique à la Chine. On m'appelle de Pékin, de Hongkong ....en passant par le Golfe Persique pour me demander si je connaissais ce couple de collectionneurs Parisiens (pour un Sibérien ou une Dame de Shanghai ou une First Lady d'Astana Paris est le comble du chic), et je réponds fièrement : " Je connaissais surtout les Troyens Denise et Pierre Lévy, parents de Martine " ! Comme si j'étais plus que centenaire.
Parler de Martine Martine c'est surtout me souvenir de ces étés normands trop brefs et les joyeux déjeuners au Royal de Deauville avec Pierre et Denise Lévy, Katia Granoff, René et Lydia Huyghe et d'autres amis collectionneurs. Ces étés où tous me parlaient avec admiration de Martine, l'artiste internationale de la famille.
Pierre et Denise venaient d'offrir leur fabuleuse collection à la France : 2000 oeuvres de 1850 à 1950, une des plus importantes collections privées du XXè s. Une partie était exposée à l'Orangerie des Tuileries dès 1978 en attendant le futur Musée d'Art moderne de Troyes qui sera inauguré en 1982 par le président François Mitterrand.
L'été 1979 j'ai invité Pierre Lévy et René Huyghe à une des premières émissions de Radio Libre. Dans la semaine j' ai fait défiler aussi Alix de Rothschild, puis David et son papa Guy de Rothschild, le Duc de Noailles, Henri-François et Séverine de Breteuil puis tous les copains du Polo et des Courses. " Madame me disaient les passants qui se pressaient sur les planches devant notre studio de fortune, c'est vraiment du beau linge qu'on voit là et de si près ...!!! ".
Nous n'arrêtions pas de rire lorsque Pierre racontait à Denise la scène avec Yvette Calmel-Rougerie qui se présentait : " Générale Calmel Rougerie votre interviuseuse ..." . Car Pierre racontait tout à Denise. Tout ce qu'il vivait dans la journée quand elle s'absentait.
Au très galant Guy de Rothschild qui l'appelait "Mademoiselle" notre Yvette répondait : " Monsieur le baron, appelez-moi Madame. Mon mari est général. Cinq étoiles ". Guy me regardait et disait : " Madame Tran vous avez du très beau linge dans votre staff..." et il lui donnait du Mme la Générale. Yvette gloussait de plaisir et Guy eut droit à une 2è interview à Meautry avec presse et télévision de Normandie.
Un jour où j'ai signé discrètement l'addition Pierre était furieux : " Mais tu te rends compte, Katia, et toi aussi, Denise, c'est la première fois qu'une femme règle l'addition pour moi " - " Laisse la, fit Katia Granoff, elle dit qu'elle veut vivre comme un mec, piloter son avion et son hélico, fumer son cigare...".
J'ai expliqué à Pierre que j'ai l'âge de ses enfants et chez nous, fille ou garçon, les jeunes doivent "entretenir" leurs aînés en toutes circonstances. S'il est comme chez lui au Royal où il tient table ouverte, en revanche, au Normandy, je suis comme chez moi....
Le lendemain Pierre nous "croquait" sur la plage et me dédicaçait ses dessins. Je l'invitais à faire un tour à Londres le mardi suivant. Nous devions voir David Somerset et visiter la Galerie Marlborough Fine Art dans une petite rue près du Ritz, Albermale Street.(David, 11è Duc de Beaufort depuis 1984, est décédé à 89 ans il y a 3 semaines, le mercredi 16 Août 2017)
A Saint Gatien des Bois Pierre refusait de monter dans mon avion lorsqu'il réalisait que c'était moi qui pilotais (il avait cru que Katia plaisantait). Mon co-pilote était une ancienne colonel de l'Armée chinoise, encore plus fluette que moi. - " Même en voiture je ne me laisse jamais conduire par ma femme ....! " disait-il bougon.
- " Vous êtes aussi "maso" que le maire de Pinterville et le secrétaire général de la préfecture de l'Eure..". (j'ai confondu macho et maso !)
- ??? ! ! ! .
- " Oui, ils me tendaient le permis permanent d'atterrir mon hélico dans le parc de Pinterville en disant : " C'est inutile de préciser que vous le pilotez, les villageois ...enfin....vous comprenez...ils ne seront pas rassurés.....".
Pierre était pris alors de fou rire. J'ai fait annuler le plan de vol. Nous avions déjeuné à Honfleur avec Katia et Maitre Jean-Louis Aujol dont l'épouse peignait aussi.
Ce jour là Pierre nous racontait la gifle magistrale de Derain à Alice, origine de leur séparation, drame que Pierre a vécu comme si c'était le sien propre. Mais nous ne pouvions nous empêcher de rire .. !!.
En résumé le peintre Papazoff s'est vu confier par Derain un petit tableau à négocier en vue des cadeaux pour sa dernière conquête, Nicole, trapéziste de métier, rencontrée lorsqu'elle avait 23 ans. Sept ans passèrent, Derain de plus en plus amoureux, et malgré son âge avancé, 73 ans, la bagatelle marchait fort bien confiait-il à Pierre.....
Comme d'habitude, Alice écoutait aux portes, bondissait dans la pièce, traitait Papazoff de voleur et l'empêchait de décrocher le chef-d'oeuvre. Derain, hors de lui, giflait sa femme.......Papazoff profitait de l'empoignade pour s'éclipser avec le
" petit Renoir ", petit, mais Renoir quand même !
Au juge qui le convoquait pour la conciliation Derain disait : " Monsieur le Juge : regardez cette femme avec laquelle j'ai vécu très longtemps; elle a eu la vie facile parce que j'ai toujours gagné beaucoup d'argent. Je l'ai trompée plus de deux mille fois, or voici que j'ai une petite amie, Nicole, gentille artiste, intelligente, toutes choses qui déterminent chez ma femme Alice un comportement de furie. Ne trouvez-vous pas, Monsieur le Juge, que c'est de l'arbitraire ? ".
Si la donation Cligman comporte quelques toiles de Derain, la donation Lévy du Musée d'Art moderne de Troyes compte un ensemble de plus de 200 Derain !!
C'était Pierre Lévy qui veilla André Derain ce Mercredi 8 septembre 1954 jusqu'à son dernier souffle, à 21h. "L'infirmière présente priait, et moi, je pleurais" se souvint Pierre.
Lire aussi page Arts / Pour l'Amour de l'Art cliquer
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Martine est née le 22 Avril de l'année du Singe d'eau 1932 à Troyes.
Après des études à l'Académie Julian et à la Grande Chaumière elle épouse le 24 Septembre 1954 Léon Cligman, industriel, collectionneur et amoureux de l'Opéra. Elle lui donnera 2 filles Sophie et Olivia, magistrate, codéfenderesse de Florence Rey dans l'affaire Rey-Maupin en 1995.
En 1956 elle participe à une exposition de groupe à la galerie Romanet Cent tableaux de fleurs de Van Gogh à Bernard Buffet. L'Etat achète son tableau. Puis Martine se tait pendant 15 ans.
Sur les conseils du critique et historien d'art Claude Roger-Marx (1888 + 1977) elle présente en 1971 ses oeuvres à la galerie de Katia Granoff (1895 + 1989). Ce sera le début d'une quête passionnée de l'Art sous toutes ses formes et en 50 ans Martine est devenue elle-même un monument de l'Art contemporain, connue sous le nom de " martine martine ".
Novembre 1971. Ce texte de Claude Roger-Marx que Pierre Lévy gardait précieusement et montrait volontiers à ses amis quand il parlait de sa fille.
" Quand on demandait à Degas comment il avait pris conscience de sa vocation, il répondait : " Le dimanche notre bonne nous emmenait au Louvre. Mon frère faisait des glissades sur les parquets, et moi je regardais les tableaux ".
Celle qui, par modestie, ne signe que d'un prénom, eut la chance exceptionnelle de vivre dès sa plus tendre enfance dans un véritable musée privé au mur duquel ne voisinaient que des oeuvres exemplaires de Derain, Dufy, La Fresnaye, Vlaminck, Dufresne, Segonzac, Soutine (en dernier cité bien qu'il fut, je pense, un de ceux qui agirent le plus activement sur sa vision). A travers leurs oppositions mêmes, elle commença à découvrir l'univers. C'est de ces créateurs, simultanément ou successivement interrogés, c'est aussi des conseils amicaux qu'elle reçut du grand maître verrier Marinot, qu'elle apprit, plus encore que les enseignements techniques donnés chez Julian ou à la Grande Chaumière, à organiser une composition, à faire se compenser les chauds et les froids, les pleins et les vides, les clairs et les sombres, qu'elle se chercha, et se trouva.
Fougueuse de tempérament, et tentée par les sujets, et par les formats les plus divers, Martine, avec une vérité juvénile, osa prendre tous les risques, affirma hautement ses prédilections pour les contours nettement arrêtés, les tonalités franches - bruns et rouges chaleureux, bleus de Prusse, verts stridents, safrans vifs - et pour les objets les plus disparates dont elle définit la structure ou les singularités d'une touche impérative, réconciliant la couleur locale avec des reflets inventés, l'observé avec l'imaginaire, respectant à côté de l'éprouvé ou du voulu, la part créatrice des hasards.
Ayant conservé pour elle seule, depuis bientôt vingt ans, toute sa production, voici la première fois que Martine expose et s'expose, non par vanité ou par ambition, mais afin de mettre plus de recul entre elle et ses oeuvres et de faire de nouveaux progrès, de dominer ce qu'elle sent de trop fébrile encore et de dispersé dans son organisation linéaire ou dans son orchestration colorée, soucieuse d'obtenir cette indispensable unité à laquelle atteignent déjà nombre d'intérieurs, de natures mortes, de figures et de nus ici présentés.
Tout en conservant un caractère d'austérité, de gravité même, ces toiles témoignent d'une allégresse, d'un tonus, d'une décision, d'une véhémence, qu'on ne trouve qu'assez rarement réunis chez une femme. Elles n' éludent ni ne feignent. Elles évitent aussi bien les charmes frelatés que les provocations et les étrangetés auxquelles tant de peintres d'aujourd'hui se livrent pour plaire.
Ne dissimulant ni ses manques, ni les sources pures auxquelles elle a puisé, Martine n'a sacrifié à aucune théorie, à aucune mode. Qu'elle continue donc à n'en faire qu'à sa tête, je veux dire à n'obéir qu'à ses yeux, a son instinct, à ses certitudes intérieures, à son dynamisme, et à satisfaire, grâce à la peinture et aux joies qu'elle lui apporte, son appétit de vivre et de survivre ".
Après les chevaux, les sumos, les mains, les concerts, depuis 2006 Martine est confrontée dans un face à face presque sans fin avec le gargantuesque Balzac et sa Comédie, humaine de toute éternité.
Balzac par Derain. propos recueillis par Denise Lévy 5 mars 1949 Chambourcy
" Il y a tout dans Balzac, on y trouve toujours du nouveau parce qu'on a soi-même de nouvelles expériences. Ce n'est pas intelligent mais c'est la vie. Quand un garçon est amoureux il ne dit pas des choses intelligentes mais il est émouvant comme Balzac ".
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CATALOGUE RAISONNE. Editions du Regard. 2015. 488 Pages
Sous la direction de Daniel MARCHESSAU, Conservateur général honoraire du Patrimoine.
Catalogue établi par Guillaume DABAN, assistant de Martine Martine.
Recense l'intégralité du corpus de l'artiste : peintures, sculptures, lavis, gravures, dessins, céramiques et bijoux de 1949 à 2015.
Visiter absolument l'admirable site www.martinemartine.com cliquer
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Lire le remarquable reportage de Florence Brillat-Soulié
www.thegazeofaparisienne.com cliquer
Avec nos compliments et remerciements pour les photos de l'Atelier.
" Miss Ellen versez moi le thé
dans la porcelaine chinoise "
je crois que ces deux vers
sont d'Albert Samain
poète symboliste.
Quel nom prédestiné
et quel symbole.
Tu penses Samain.
" Martine verse moi le thé
dans la porcelaine suisse "
C'est ta main qui fut blessée.
Je ne saluerai plus d'Albert
puisqu'après ces vers inconsistants
en versant le thé à Léon
tu t'es brûlé la main
la main droite en plus.
Peut-être je ne saluerai plus Léon.
Faut-il être du Salon
pour ne pas avoir su dire
" Martine , ô mon amour
veux-tu me servir un Kir bien frais "
Tu n'en aurais pas fait les frais
à Martine Poème de Daniel Pipard et je pourrais te baiser la main
I/ Martine s'est brûlée la main au 3è degré sacré Albert, sacré Léon, sacré Samain.
2 /Il n'y avait pas de verre pour le Kir
Bas à g. Porche d'entrée MUSEE D'ART MODERNE TROYES-EN-CHAMPAGNE
14 Place Saint Pierre 10000 TROYES
Tél. 03 25 76 26 80 Fax. 03 25 76 95 02
Le Musée a été créé pour accueillir la Donation Denise et Pierre LEVY. Il se trouve dans un bâtiment de l'ancien Palais épiscopal (XVIè / XVIIè s.), classé Monument historique depuis 1904 et restauré dès 1978. Inauguré en 1982 par le Président François Mitterrand, c'est le plus riche des Musées de province : 3 étages de tableaux, sculptures, céramiques, verreries, arts premiers. Splendide. A noter :
-- André Derain (1880+1954) avec plus de 200 oeuvres dont la série complète de bronzes et des natures mortes qui semblent être peintes par des flamands, sans doute du temps de l'amitié avec Vlaminck.
-- Maurice Marinot (1882+1960) maître verrier et peintre natif de Troyes, 900 pièces.
" ....Travailler le verre, c'est donc le souffler en le tournant, c'est le modeler tandis qu'il est vivant de la vie que lui donne le feu. C'est tantôt par une liberté accordée et mesurée le laisser s'allonger ou s'élargir, tantôt en le gonflant par le souffle, tantôt le contraindre par les instruments qui l'étreignirent et l'étirent...."
Un dernier regard dans le jardin peuplé d'êtres émouvants dans leur humble nudité, sans doute sont-ils sur le point de quitter cette terre pour "repartir vers les étoiles" .....
Le Musée reste ouvert toute l'année grâce à des expositions temporaires sous les combles. Comme celle de Martine Martine du 12 Avril au 25 Août 2013.
HÔTEL FABREGAT
Place de la Révolution 34500 BEZIERS
Tél. +33 (0)4 67 28 38 78
L'Hôtel Fabregat porte le nom du 1er Maire élu de la Deuxième République qui fit don de sa propriété à la Ville de Béziers pour établir en 1904 le premier site de la Ville consacré aux Beaux-Arts.
Auguste Fabrégat (1804+1879), avocat, historien, biographe a été maire de Béziers de 1848 à 1855 et de 1858 à 1865.
Martine Martine découvre cette Cité languedocienne au début des années 80 lors d'un séjour à la clinique du Docteur Causse. Charmée par Béziers et ses environs elle fixe sur la toile ses visions et dès 1984 elle expose au Musée. Ensuite la galerie Mercure d'Elyette Peyre Cornu prend le relais en 1989 et en 1991. L'estime du Conservateur Jacques Lugand (1930+2000) et l'enthousiasme des amateurs d'art biterrois ont incité le Conseil Municipal à entériner le vote public pour la Salle Martine Martine qui est inaugurée le 25 Mai 1995. Elle abrite une donation de 36 oeuvres de l'artiste : 23 peintures, 6 dessins, 4 lavis et 4 sculptures.
Une vingtaine d'années auparavant a été créée la Salle Jean Moulin "le plus illustre des fils" de Béziers. Elle abrite la collection de peintures modernes, donation de Laure Moulin en 1975 et les carnets de dessin de l'illustre Résistant.
Le Musée des Beaux-Arts comprend un 2è site, l'Hôtel Fayet. Les oeuvres sont répartis entre les 2 Hôtels.
CATALOGUE DE L'EXPOSITION
par Bernard SALQUES, Gérard XURIGUERA, LAURA LEZE
70 sculptures en bronze, 23 lavis, 45 huiles sur toile, 2 fusains et une sélection de bijoux. Oeuvres répartis entre l'Hôtel Fayet et l'Hôtel Fabregat.
HÔTEL FAYET 9 rue du Capus 34500 BEZIERS
Tel. +33 (0)4 67 49 04 66
La Famille Fayet représente l'archétype de la haute bourgeoisie ayant vécu l'âge d'or de Béziers entre 1870 et 1907. Leur fortune se bâtit sur le négoce du blé par le Canal du Midi, puis des eaux-de-vie issues de leurs domaines viticoles acquis dès la fin du XVIIIè s., parfois comme biens nationaux.
Gustave Fayet (1865+1925) est le grand homme de la famille.
Son grand-père fonde la Société Archéologique en 1834. Son père et son oncle créent le Musée en 1859, ancêtre des musées municipaux actuels.
Gestionnaire avisé de ses affaires et de son héritage, Gustave trouve le temps de pratiquer avec talent la peinture, le dessin, la céramique, le vitrail et se révèle comme un génial décorateur, restaurateur de tapis et de .... l'Abbaye de Fontfroide, acquise en 1908.
Il est le plus grand collectionneur de Gauguin et de Redon. Son musée privé présente des Van Gogh, Renoir, Pissaro, Monet, Sisley, Monticelli, Seurat, Burgsthal. Pour être au diapason de Paris il crée un Salon où l'on découvre pour la 1ère fois en 1901 Picasso, Degas, Cézanne, Renoir et bien sûr Gauguin.
Dès 1898 il finance la saison musicale où le Tout-Béziers découvre Wagner et Déodat de Severac tout en renouant avec le répertoire romantique.
Les grands esprits se rencontrent : les parcours de Pierre Lévy et Léon Cligman seront rigoureusement semblables à ce mécène du Midi.
Et Martine Martine, fille, épouse, mère, témoin d'un siècle déjà enfui, Martine, elle, a transgressé le conservatisme bourgeois pour entrer dans la lumière et les couleurs du rêve permanent. Il est dans l'ordre des choses que notre artiste du Nord incarne aujourd'hui le chaînon manquant qui relie les défuntes années à ce troisième millénaire balbutiant en Occitanie.
L'Art est la Mort Vaincue.